Max Frisch, Journal I-III (1981)
Les textes sont lus par Michel Contat
Traduits par Jean Jourdheuil
Caméra: Renato Berta, Rainer M. Trinkler
Son: Alain Klarer
Documentation: Ruth Waldburger, Carla Ferrari
Montage: Richard Dindo (Supervision: Georg Janett, Rainer M. Trinkler, Jürg Hassler)
Musique: Arié Dzierlatka
Production: Saga Production, Lausanne (Robert Boner)
Financement: Télévsion Suisse (Zürich), Télévision allemande (NDR), Télévision autrichienne (ORF)
Première: Journées de Soleure (1981)
Affiche: Helen Pinkus-Rymann
120 min, en couleur
Portrait de l’écrivain à travers une lecture cinématographique de son récit „Montauk“ (1974). Nous accompagnons l’ancienne fiancée de Max Frisch, Käte Schnyder-Rubensohn pendant une viste à Berlin, sa ville natale, avec son mari Fortunat. Käte a inspiré le personnage de „Hanna“ dans le roman „Homo faber“. A New York nous cherchons des traces de „Lynn“, autre figure féminine de „Montauk“, une jeune femme avec laquelle l’auteur a eu une brève histoire d’amour. La seconde épouse de l’écrivain, Marianne Frisch-Oehler raconte les relations avec son mari à qui elle avait interdit de se servir d’elle comme „matériel littéraire“. La relation difficile et douloureuse entre Max Frisch et la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann est évoqué avec un extrait de la dernière pièce de l’auteur, „Tryptichon“, mis en scène par Michel Soutter, et un entretien qu’elle avait donné à la télévision autrichienne, dans lequel elle a entre autre dit, „les hommes sont malades, ne le saviez-vous pas?“
Nous n’avons pas tourné d’images avec Max Frisch lui-même. On ne montre que des extraits d’entretiens de télévision qu’il a donné, ainsi que des discours filmés et des photos. Selon moi on n’apprends rien, ou pas grand’chose de quelqu’un en le filmant et en le montrant physiquement présent. Et à plus forte raison évidemment d’un écrivain, dont la „vérité“ d’homme et d’écrivain est dans le texte et nullepart ailleurs.
D’où mon intérêt particulier de filmer dans ma reflexion sur „l’art de la biographie“, des écrivains, parce que c’est avec eux que la recherche de la „vérité“ via le langage, est la plus évidente et sans doute aussi intellectuellement la plus passionnante.
Le film est divisé en trois chapitres:
Pourquoi voyageons nous?
De combien de patrie avez-vous besoin?
Nous vivons avec des morts.