Gauguin à Tahiti et aux Marquises (2010)
68 min, en couleur
Les textes de Gauguin sont lus par Michel Subor
Commentaire lu par Natacha Koutchoumov
Caméra: Richard Dindo
Montage: Richard Dindo / René Zumbühl, Zürich
Musique: Sonate Pathéthique de Beethoven, joué par Daniel Barenboim (Deutsche Grammophon) / Groupe Haururu, Tahiti / Percussions Polynesiennes/ La chanson „Topa Tuna Te Hupe“ a été crée par Henriette Winkler, elle est chantée par Emmanuelle Vidal / Spirit of Polynesia, enregistré par David Fanshawe/ Flûtiste: T. Rémi
Mixage: Martin Stricker, Genève
Production: Lea Produktion, Zürich / Les Films d’Ici (Serge Lalou)
Financement: Télévision suisse (Zürich) / Banque Wegelin & Co, St. Gall / Migros / Werner Merzbacher / Fondation Georg & Josi Guggenheim / La chaîne de télévision “Voyages“ (Paris)
Première: Journées de Soleure (2010)
Film sur les dernières années de Gauguin qui est parti en 1891 à Tahiti dans l’espoir d’y retrouver une espèce de „paradis“, encore intouché et inviolé par l’industrialisation capitaliste, pour vivre dans un paysage qui devait lui rappeller le jardin d’Eden.
A sa surprise et déception il est dès son arrivée tombé sur l’administration coloniale française, avec ses lois et ses gendarmes, sa bourgeoisie locale et ses commérages, alors que Gauguin était un „sauvage“ comme il se nommait lui-même, un homme qui cherchait la liberté „absolue“ dans une nature pure et poétique. Il a fini par se refugier chez les autochtones où il a vécu avec des jeunes femmes auxquelles il faisait des enfants dont il ne s’occupait absolument jamais et dont il ne connaissait souvent même pas l’existence.
Des reproductions d’un certain nombre de ses tableaux sont filmées dans la nature, dans laquelle ils sont „nés“, sur des buissons, des fleurs, des pierres, des murs de cabanes, dans l’eau de la mer, etc. On les voit ainsi en quelque sorte dans leur état d’origine, au moment de leur naissance, au moment même où ils ont été peints, sans les cadres étouffants et les murs nus et exilants des musées.
En off une voix lit des textes du peintre qui raconte sa vie, comme si Gauguin lui-même nous parlait. Ces textes sont pris dans ses livres „Noa Noa“ et „Avant et après“, ainsi que de lettres à ses amis et à sa femme danoise Mette qui avait quitté la France avec ses cinq enfants et était repartie à Copenhague, dans son pays natal.
Un moment particulièrement douloureux dans la vie de Gauguin en Océanie était celui où il a apprit la mort de sa fille bien-aimée Aline.